mardi 23 avril 2013

Un trio au Jacques Franck


Voilà, Elsa c’est moi.
Bonjour !

Fuijo, Sophie et Colin se sont donc mis à travailler pour présenter une nouvelle étape de travail le 9 Mars au Centre Culturel Jacques Franck.
Je suis venue ponctuellement, jeter un œil, m’immiscer dans la matière.
Une semaine de remise en connexion, travail sur les sensations, le laisser faire, l’abstraction du mouvement.
Puis une semaine sur la présentation à proprement parler.

Dans la salle de répétition de l’Evni, il y a des planches de bois, carrées d’approximativement un mètre de largeur.
Naturellement ils se sont mis à jouer avec.
Et cela a débouché sur tout un travail de l’espace.
3 carrés au sol. 
Déplaçables, empilables, séparables, soulevables, verticalisables.
Un espace pour trois ? Chacun son espace ? Etre en dedans, en dehors, seul, accompagné. 
Etre hors espace, caché. Devant, derrière.
Des frontières, des limites, des libertés à prendre ou non. 
Où est ma place ? Où est place aussi en fonction de ces "autres" ?
Et l’on revient (notamment au début de la performance) sur la notion de « rôle ».
Les places et les rôles qui s’interchangent.
Ils sont assis, couchés ou à genoux et se déplacent, d’espaces en espaces, de positions en positions et toutes une séries d’histoires se construisent dans ma tête sans qu’ils n’essayent de raconter quoi que se soit.
Des relations se tissent et s’effacent au rythme de leurs allers et venues.
Des images. Parents et enfants, maître et disciples, hommes et femme, tensions et tendresses…


Il y a une simple phrase chorégraphique, qui est transformée dans tous les sens.
Debout, au sol, avec différentes rythmique et qualités, elle intervient comme une sorte de refrain tout le long de la performance mais comme jouée à partir d’une note différente à chaque fois, à peine la reconnait-on.

Le trio passe au duo, au solo, et revient au trio comme des gouttes de mercure qui se font et se défont tout en étant irrémédiablement attirés l’une vers l’autre. 

Au Jacques Franck, ils commencent par dérouler un tapis de sol noir, comme on déroule un livre ou un parchemin et s’installent.
La représentation se passe bien, beaucoup de réactions, d’enfants notamment, et se termine par un éclat de rire de Fujio, totalement inattendu. Sourires.



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